Là où le ciel est tombé dans l'eau

Là où le ciel est tombé dans l’eau

La rencontre entre ces deux univers ( le ciel et la terre-eau ) n’est pas toujours aisée, Si de nombreuses similitudes existent dans les gestes créatifs et entre les perceptions visuelles et sonores, l’intérêt artistique d’une telle performance est liée à la qualité de l’écriture multi-media, à la nouveauté de la démarche artistique et à des savoir-faire technologiques maitrisés. En aucun cas, l’idée n’est d’ajouter une vidéo sur une musique ou d’illustrer musicalement une oeuvre plastique mais bien d’écrire dans une même pensée musique et images animées dans une union rendue possible avec les outils numériques.

Le programme

"Déranger le vide" de Francis Faber

Yan Zoritchak, un grand artiste verrier contemporain dit que « Le verre permet de matérialiser l’espace et le vide ».
Dans cette pièce, chaque vibration est un lien d’union entre l’image et le son, c’est un « presque rien » rempli d’avenir.
Le vide n’est en rien vacuité, mais point de déséquilibre, petit lieu unique qui réserve son futur incertain à un espace nouveau et in-attendu. Un nouveau germe in-ouï peut remplir la matière en l’explosant ou voguer en dodelinant entre de doux amers se répondant en échos.
Déranger le vide propose un dialogue visuel et musical à partir d’une sélection d’oeuvres de verre contemporain du musée de Conches en Ouche.
Le principe en est que la musique existe ici comme une lumière qui révélerait les pièces… Le verre absorbe, mémorise la lumière (un peu comme le quartz) et est capable de la restituer dans le temps. Ré-interpréter cette mémoire organise la durée et la forme qui construit l’oeuvre.
Les sculptures, à peine perçues, se transforment en organismes oniriques, s’étirant ou se contractant au rythme des distorsions sonores de la composition.

Commande 2022 du Musée du Verre François Décorchemont musique Francis Faber, images animées Mathieu Constans

"Silicat" de Mathieu Constans

Silicat est une performance solo jouée en direct grâce à une camera Kinect. C’est un joyeux carambolage entre bricolage mécanique, arts plastiques brut et musiques électro qui explore les rapports entre l’imaginaire et la rationalité.
L’interprète anime un petit squelette mécanique qui déclenche des objets musicaux s’imbriquant les uns dans les autres dans l’esprit des automates instrumentistes.
Mathieu Constans crée un orchestre à géométrie variable dans un esprit enfantin proche du cartoon.
Silicat Live donne lieu à une recréation 2022. Une nouvelle proposition visuelle est développée dans Unity une plateforme d’animation professionnelle.

"Mauveina" de Rocio Cano Valinõ

Mauveína s’inspire de l’histoire « Casi el reflejo de la otra » (Presque le reflet de l’autre) de l’écrivaine argentine Silvina Ocampo. C’est une pièce pour Karlax, violon et violoncelle avec vidéo. Les transformations de sons construisent une imaginaire onirique voire fugace, qui font voyager aux spectateurs dans divers états émotionnels. Alors, l’œuvre explore des objets audiovisuels entre la symétrie, le chaotique et l’espace scénique à travers divers stratégies de combinaison avec la vidéo (manipulation d’images en temps réel et préenregistrées). Les instrumentistes et la vidéo se trouvent dans un rapport de reflet, créant une réalité qui peut être perçue comme déformée par le virtuel.
Musique et images Rocio Cano Valiño, développement logiciel images animées Unity Mathieu Constans, développement patches MaxMSP8 Etienne Graindorge

les vidéos

Déranger le vide de Francis Faber.
Extrait pour violon, violoncelle, karlax et électronique

Silicat de Mathieu Constans.
Solo pour caméra 3D

Compositeurs- trices
Francis Faber
Rocio Cano Valinõ

Compositrice et architecte d’intérieur. La production musicale de Rocío est dédiée à des pièces instrumentales, mixtes et électroacoustiques. Elle est membre du comité artistique de l’Ensemble Orbis, basé à Lyon et qu’elle a cofondé. La musique de Rocío a été jouée par des ensembles tels que : Proxima Centauri, HANATSUmirror, Paramirabo, Ensemble Ars Nova, Duo PARCOURS, Vertixe Sonora, entre autres… Elle a collaboré en tant que scénographe et designer 3D à l’opéra « QU’EST-CE QUE L’AMOUR ? » du compositeur Demian Rudel Rey.
Elle poursuit actuellement son Master en composition contemporaine au CNSMD de Lyon, où elle étudie avec François ROUX. Elle suit également les cours de Martín Matalon et Luca Antignani. Rocío a obtenu un DNSPM en composition au CNSMDL, une licence et un doctorat en composition.
Elle a reçu plusieurs commandes : Aide à l’écriture du Ministère de la Culture [FR] ; France Musique « Création Mondiale », résidence au Groupe de Recherches Musicales (GRM) et création au Festival Présences 2020 à la Maison de la Radio [FR] ; Fondo Nacional de las Artes [AR] ; Studio Césaré CNCM [FR] ; Ibermúsicas [AR-Amérique latine] ; Bahía[in]sonora Festival [AR] ; SACEM [FR] ; OARA [FR] …

Ses œuvres ont reçu des distinctions de la part de : Destellos Foundation [AR], Musicworks [CA], TRINAC UNESCO [AR], Banc d’Essai GRM [FR], KLANG ! [FR], Exhibitronic [FR], Prix Rampazzi [IT], Prix Marcelle Deschênes [CA], Métamorphoses [BE], TRIMARG [AR], Prix Luigi Russolo [FR-ES], entre autres. Les compositions de Rocío ont été sélectionnées et jouées dans divers festivals à travers le monde, tels que le Festival Mixtur, CEMI Circles, Festival de Música Electroacústica de la UC, Klingt gut, MA/IN Festival, FILE, Phas.e, SIME, Festival Zéppelin, Vienna Acousmonium, San Francisco Tape Music Festival…
En 2017, le label Resterecords a publié son premier album monographique « Tâches ». La musique de Rocío est publiée par Babel Scores, Score Follower, Musiques & Recherches, Monochrome Vision, Taukay Edizioni Musicali et Phas.e. La Lettre du Musicien a publié son « Portrait double vie » écrit par Antoine Pecqueur dans l’édition « Architecture » en 2020.

Elle est titulaire d’une maîtrise de musicologie à l’Université Lumière Lyon 2, d’un Diplôme d’Études Musicales (DEM) en composition électroacoustique avec Stéphane Borrel au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Lyon. En Argentine, elle a étudié la composition avec Demian Rudel Rey.

Francis Faber
Mathieu Constans

Mathieu est compositeur, performeur numérique et développeur informatique. Depuis 1992, il a collaboré à de nombreux projets de performances dans le champ des musiques électroniques, contemporaines et des spectacles multimedias.
Il joue en siolo dans des projets comme « Eolifize, <0>, Hanahbe, ___<>___, BoobyTrap, Adenome, AnarnakGroenlandais, Fibrome, Silicat, Circonflex » et conçoit, développe et compose pour des oeuvres musicales et scéniques avec des instruments numériques (meta-instrument, joystick, wiimote) avec Francis Faber, Rob Mazurek, Arnaud Dumond, Cécile Daroux, Garth Knox, Sylvain Kassap, Michele Tadini, Magic Malik, Scorpène Horrible. Il travaille aussi à des installations multimedias interactives comme « Digital Palimpsest » B2Fays 2009 Poitiers-Paris-Bombay,  « Trace de Robie » Bruxelles 2010, Francis Faber « La mémoire au Frigo » Festival Automne en Normandie 2010, B2Fays  (inspace 2022),. ou pour lui même « dérive 2019 Il crée les environnements d’images animées des concerts en Europe du cornetiste et compositeur américain Rob Mazurek (Festival sons d’hiver ( 2022) & Jazzfest Berlin (2021)

Francis Faber
Francis Faber

Formé à l’Université (Rouen) et au CNSM (Paris), il est artiste, musicien et pédagogue, et anime l’Ensemble de musique de chambre électronique Fabrique Nomade.
Depuis 1980, il privilégie le jeu électronique en temps réel, compose pour diverses formations, joue des instruments numériques (wiimote, karlax) et conçoit des installations interactives dans des lieux non conventionnels.

Il intervient dans différentes structures pédagogiques autour de la composition contemporaine, du son et de l’image animée en direct. Il initie en 2015 une série de « duos électriques », courtes pièces pour instrumentistes « augmentés » de second cycle de conservatoire.